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De louvaillac
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:'''Nom complet''' : Raoul Peyrenegre
 
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:'''Filius''' : Roger de Verteplanque
 
:'''Année d'intégration''' : 1192
 
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:'''Description''' : puissant mage, proche du Royaume des Fées
 
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:'''Charge au sein de l'Alliance''' : aucune
 
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:'''Joueur''' : Nicolas
 
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Cette chanson témoigne assez bien du fil conducteur de ma courte existence : j’assiste à la fin d’un monde ou plutôt de deux, devrais je dire.
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La cupidité humaine et la religion défigurent chaque jour un peu plus cette terre, la magie de la nature disparaît devant la croix, le fer et le feu. Les forêts et les sources sont profanées, les animaux sont pourchassés et l’homme devient de plus en plus étranger au lieu qu’il habite. Je ne parle pas du paysan de mes contrées mais plutôt des prêtres, clercs, seigneurs et marchands qui gouvernent aux destinées de ce monde. Bientôt, il sera froid et inhabité et les Fades auront disparu à jamais de notre existence. Où seront alors la beauté et la magie...
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La croix et la cupidité sont les pires malédictions de cette terre, car depuis maintenant trois terribles années, j’assiste à l’effondrement de mon peuple et de ses seigneurs. La guerre fait rage, conduite par des étrangers assoiffés de sang et de pouvoir, qui massacrent en arborant la croix d’un dieu qui est censé n’être qu’amour...Ils ravagent nos terres, brûlent nos cités et nos semblables avec pour dessein de faire régner Sa paix. Cela me rappelle cette citation de la Rome ancienne : " Où ils font un désert, ils disent avoir fait la Paix. "...Je ne sais pas si nous aurons la force de les repousser, de toute façon, nous serons attirés à notre tour dans la tourmente et nous devrons nous battre pour notre survie. Je serai prêt.
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Je m’appelle Raoul Peyrenegre et suis originaire de la région des cascades d’Arifat, près de Réalmont et des mines de plomb et d’argent de Peyrebrune, exploitée par les Romains et -bien avant eux- par le Petit Peuple. C’est une région boisée, vallonnée et accidentée, qui fut sous le contrôle des Trencavel, seigneurs du Carcassès et de l’Albigeois, mais qui depuis est passée sous la coupe des envahisseurs et du chef de cette bande de barbares, nommé Simon de Montfort.
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Je me souviens à peine de mes parents. Je sais seulement par mon Magister que mon père était un forestier, alimentant en bois d’étayage les mines toutes proches. Il perçut rapidement ma nature profonde. Car courant les forêts profondes et anciennes pour répondre aux besoins insatiables de la mine, il était familier des légendes locales, comptant les démêlées des Esprits de la Terre et des Forêts avec les hommes...
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Le sang des Fades coulait donc dans mes veines. Et pour un homme dont l’occupation était de couper des arbres au plus profond des vallons humides de ma contrée, c’était quelque peu dérangeant et inquiétant. Il ne tarda pas à se débarrasser de moi en me vendant à un étranger de passage.
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Mon Magister m’apprit plus tard que la mine cessa de travailler avec mon père peu de temps après ma naissance. L’un de ses étais neufs se brisa soudainement, causant un effondrement dans une galerie et ensevelissant des mineurs. Roger Verteplanque, tel était son nom, me prit sous son aile et m’emmena vivre avec lui dans la Forêt de la Grésigne, au sud de la vallée de l’Aveyron, près des bastides de Vaour, Pennes, et Puycelsi. Le Covenentum de Fontbonne, plus connu des Initiés sous le nom de " La Verte Source ", devint donc ma demeure pour toute mon enfance et mon adolescence.
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Celui-ci avait déjà entamé son hiver et sombrait peu à peu dans la léthargie. Son existence au coeur de l’antique selve, adossé aux flancs rocheux et rouges des dômes grésignois, était des plus routinière. Seule la magie du lieu et le spectacle changeant des saisons égayaient encore cet endroit.
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Les bâtiments de la Source étaient adossées à la falaise de grès rouge, dans la combe d’un riou descendant du Pech d’Aguze. Le riou de la Font des Azes tombait en une délicate cascade dans l’enceinte même du covenant, contribuant ainsi à l’humidité chronique du lieu. Le Covenant s’étendait sous la falaise, autours de la vasque originelle de la Fontbonne, dont les eaux se mêlaient à celles du riou dans le bassin de la cour. Un mur d’enceinte et une puissante porte se fondant dans la roche gardaient La Source. Le Covenant était entouré de chênes et de hêtres séculaires dont le feuillage vert tendre au printemps contrastait gaiement avec la falaise.
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Le bassin naturel sous la falaise était le nexus de La Source. Dans l’eau transparente se distinguaient, sous une croûte ferrugineuse, les multiples offrandes faites au cours des âges par les habitants de la forêt à leur maîtresse. Car dans l’onde vécut une puissante Numina, - tout comme à Louvaiac -. Mes maîtres jamais ne l’aperçurent ou ne m’en dire rien. Il était acquis qu’elle avait déjà quitté ce monde quand le Covenant fut fondé. Pourtant nous continuions à lui rendre un hommage au début de chaque saison, nous continuions à récolter les concrétions métalliques pour nos travaux et tout membre du Covenant pouvait se baigner dans la vasque dans l’espoir de voir ses maux guéris et sa santé fortifiée.
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J’ai assisté à la rapide décrépitude de la Source. Mon maître pensait que prendre un apprenti donnerait une bouffée de jeunesse à cette assemblée de vieillards. Mais entre ceux déjà partis dans leur esprit en Arcadie et les autres accrochés à leur routine égoïste, il lâcha vite prise. Je grandis donc seul, avec quelques enfants des Sodalis et servants du Covenant. Quand mon maître ne me chargeait pas de ses basses besognes, j’en profitais pour découvrir la forêt, ses mystères et sa beauté. J’appris peu à peu les rudiments de la magie et conçus auprès de ses vieillards cacochymes une certaine amertume et irrévérence pour l’autorité et l’Ordre qu’ils incarnaient. Vînt mon épreuve pour obtenir ma sigylle. Mon maître m’enjoint de survivre à une nuit passée au fond du val de la Plégade, terre marécageuse dont les frontières sont celles de la peur et où chasse le Grand Veneur et sa sombre Cour. Je survécus et quittais la Source, regrettant moins les hommes que le lieu
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Après maintes rencontres et péripéties, après avoir été mordu par un goujon magique, béni par un ange, transformé par la Nature en créature simiesque lors d’un long voyage Par Delà Le Soleil, et transformé en jouet de maintes machinations (ce n’est pas encore fini), je demeure l’un des membres fondateurs du Covenant de Louvaiac, où j’occupe un statut quelque peu particulier. Mon but est toujours d’approfondir ma connaissance des Fades, de permettre aux hommes et à ces dernières de se côtoyer et de vivre ensemble. Je n’approuve pas ces mages qui n’ont que dédain et mépris pour l’existence des petits. Je suis fier de favoriser la fertilité des champs de Louvaiac et ai beaucoup de respect pour le Père Fénélon, ami des humbles et des faibles, grand connaisseur des plantes et vieux compagnon de jeunesse...
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Certains disent qu’à me voir voler sur mon bâton au-dessus des fûtées à la nuit tombée, j’incarne pleinement le ridicule des faés. Je leur dit : " Avez vous respiré à plein poumon l’odeur enivrante des jeunes feuilles lorsque le soir tombe et qu’une fine pluie de mai fait remonter les fragrances des sous-bois... " Non, car ils sont vieux et se prennent pour des Mages puissants alors qu’autours d’eux l’Eglise et les Princes sapent les fondements de leur existence. Je reproche donc à ceux qui sont mes compères depuis le début -et à l’Ordre en général- un aveuglement coupable. Dame Leïla était forte et énergique, Occultus extravagant et malsain mais cela est désormais terminé. Ils me rappellent notre bon Comte Raymon, le cul entre deux chaises. L’espoir vient peut être des jeunes...Entre-temps, pendant que les Sages et les Puissants débattent et ergotent vainement, nous aurons peut être tout perdu.
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[[Fichier:Raoul.jpg|vignette|droite|Un cosplay de Raoul, circa 98]]

Version actuelle datée du 10 mai 2020 à 22:04

Vignette
Nom complet : Raoul Peyrenegre
Maison : Merinitas
Filius : Roger de Verteplanque
Année d'intégration : 1192
Description : puissant mage, proche du Royaume des Fées
Connu sous le nom du "Monarque Vert" depuis son départ en Arcadie
Charge au sein de l'Alliance : aucune
Joueur : Nicolas
Cette chanson témoigne assez bien du fil conducteur de ma courte existence : j’assiste à la fin d’un monde ou plutôt de deux, devrais je dire.
La cupidité humaine et la religion défigurent chaque jour un peu plus cette terre, la magie de la nature disparaît devant la croix, le fer et le feu. Les forêts et les sources sont profanées, les animaux sont pourchassés et l’homme devient de plus en plus étranger au lieu qu’il habite. Je ne parle pas du paysan de mes contrées mais plutôt des prêtres, clercs, seigneurs et marchands qui gouvernent aux destinées de ce monde. Bientôt, il sera froid et inhabité et les Fades auront disparu à jamais de notre existence. Où seront alors la beauté et la magie...
La croix et la cupidité sont les pires malédictions de cette terre, car depuis maintenant trois terribles années, j’assiste à l’effondrement de mon peuple et de ses seigneurs. La guerre fait rage, conduite par des étrangers assoiffés de sang et de pouvoir, qui massacrent en arborant la croix d’un dieu qui est censé n’être qu’amour...Ils ravagent nos terres, brûlent nos cités et nos semblables avec pour dessein de faire régner Sa paix. Cela me rappelle cette citation de la Rome ancienne : " Où ils font un désert, ils disent avoir fait la Paix. "...Je ne sais pas si nous aurons la force de les repousser, de toute façon, nous serons attirés à notre tour dans la tourmente et nous devrons nous battre pour notre survie. Je serai prêt.
Je m’appelle Raoul Peyrenegre et suis originaire de la région des cascades d’Arifat, près de Réalmont et des mines de plomb et d’argent de Peyrebrune, exploitée par les Romains et -bien avant eux- par le Petit Peuple. C’est une région boisée, vallonnée et accidentée, qui fut sous le contrôle des Trencavel, seigneurs du Carcassès et de l’Albigeois, mais qui depuis est passée sous la coupe des envahisseurs et du chef de cette bande de barbares, nommé Simon de Montfort.

Je me souviens à peine de mes parents. Je sais seulement par mon Magister que mon père était un forestier, alimentant en bois d’étayage les mines toutes proches. Il perçut rapidement ma nature profonde. Car courant les forêts profondes et anciennes pour répondre aux besoins insatiables de la mine, il était familier des légendes locales, comptant les démêlées des Esprits de la Terre et des Forêts avec les hommes...
Le sang des Fades coulait donc dans mes veines. Et pour un homme dont l’occupation était de couper des arbres au plus profond des vallons humides de ma contrée, c’était quelque peu dérangeant et inquiétant. Il ne tarda pas à se débarrasser de moi en me vendant à un étranger de passage.
Mon Magister m’apprit plus tard que la mine cessa de travailler avec mon père peu de temps après ma naissance. L’un de ses étais neufs se brisa soudainement, causant un effondrement dans une galerie et ensevelissant des mineurs. Roger Verteplanque, tel était son nom, me prit sous son aile et m’emmena vivre avec lui dans la Forêt de la Grésigne, au sud de la vallée de l’Aveyron, près des bastides de Vaour, Pennes, et Puycelsi. Le Covenentum de Fontbonne, plus connu des Initiés sous le nom de " La Verte Source ", devint donc ma demeure pour toute mon enfance et mon adolescence.
Celui-ci avait déjà entamé son hiver et sombrait peu à peu dans la léthargie. Son existence au coeur de l’antique selve, adossé aux flancs rocheux et rouges des dômes grésignois, était des plus routinière. Seule la magie du lieu et le spectacle changeant des saisons égayaient encore cet endroit.
Les bâtiments de la Source étaient adossées à la falaise de grès rouge, dans la combe d’un riou descendant du Pech d’Aguze. Le riou de la Font des Azes tombait en une délicate cascade dans l’enceinte même du covenant, contribuant ainsi à l’humidité chronique du lieu. Le Covenant s’étendait sous la falaise, autours de la vasque originelle de la Fontbonne, dont les eaux se mêlaient à celles du riou dans le bassin de la cour. Un mur d’enceinte et une puissante porte se fondant dans la roche gardaient La Source. Le Covenant était entouré de chênes et de hêtres séculaires dont le feuillage vert tendre au printemps contrastait gaiement avec la falaise. Le bassin naturel sous la falaise était le nexus de La Source. Dans l’eau transparente se distinguaient, sous une croûte ferrugineuse, les multiples offrandes faites au cours des âges par les habitants de la forêt à leur maîtresse. Car dans l’onde vécut une puissante Numina, - tout comme à Louvaiac -. Mes maîtres jamais ne l’aperçurent ou ne m’en dire rien. Il était acquis qu’elle avait déjà quitté ce monde quand le Covenant fut fondé. Pourtant nous continuions à lui rendre un hommage au début de chaque saison, nous continuions à récolter les concrétions métalliques pour nos travaux et tout membre du Covenant pouvait se baigner dans la vasque dans l’espoir de voir ses maux guéris et sa santé fortifiée.
J’ai assisté à la rapide décrépitude de la Source. Mon maître pensait que prendre un apprenti donnerait une bouffée de jeunesse à cette assemblée de vieillards. Mais entre ceux déjà partis dans leur esprit en Arcadie et les autres accrochés à leur routine égoïste, il lâcha vite prise. Je grandis donc seul, avec quelques enfants des Sodalis et servants du Covenant. Quand mon maître ne me chargeait pas de ses basses besognes, j’en profitais pour découvrir la forêt, ses mystères et sa beauté. J’appris peu à peu les rudiments de la magie et conçus auprès de ses vieillards cacochymes une certaine amertume et irrévérence pour l’autorité et l’Ordre qu’ils incarnaient. Vînt mon épreuve pour obtenir ma sigylle. Mon maître m’enjoint de survivre à une nuit passée au fond du val de la Plégade, terre marécageuse dont les frontières sont celles de la peur et où chasse le Grand Veneur et sa sombre Cour. Je survécus et quittais la Source, regrettant moins les hommes que le lieu
Après maintes rencontres et péripéties, après avoir été mordu par un goujon magique, béni par un ange, transformé par la Nature en créature simiesque lors d’un long voyage Par Delà Le Soleil, et transformé en jouet de maintes machinations (ce n’est pas encore fini), je demeure l’un des membres fondateurs du Covenant de Louvaiac, où j’occupe un statut quelque peu particulier. Mon but est toujours d’approfondir ma connaissance des Fades, de permettre aux hommes et à ces dernières de se côtoyer et de vivre ensemble. Je n’approuve pas ces mages qui n’ont que dédain et mépris pour l’existence des petits. Je suis fier de favoriser la fertilité des champs de Louvaiac et ai beaucoup de respect pour le Père Fénélon, ami des humbles et des faibles, grand connaisseur des plantes et vieux compagnon de jeunesse...
Certains disent qu’à me voir voler sur mon bâton au-dessus des fûtées à la nuit tombée, j’incarne pleinement le ridicule des faés. Je leur dit : " Avez vous respiré à plein poumon l’odeur enivrante des jeunes feuilles lorsque le soir tombe et qu’une fine pluie de mai fait remonter les fragrances des sous-bois... " Non, car ils sont vieux et se prennent pour des Mages puissants alors qu’autours d’eux l’Eglise et les Princes sapent les fondements de leur existence. Je reproche donc à ceux qui sont mes compères depuis le début -et à l’Ordre en général- un aveuglement coupable. Dame Leïla était forte et énergique, Occultus extravagant et malsain mais cela est désormais terminé. Ils me rappellent notre bon Comte Raymon, le cul entre deux chaises. L’espoir vient peut être des jeunes...Entre-temps, pendant que les Sages et les Puissants débattent et ergotent vainement, nous aurons peut être tout perdu.
Un cosplay de Raoul, circa 98